mercredi 8 mars 2017

Pourquoi avoir écrit une nouvelle sur le harcèlement scolaire ?

J’ai écrit récemment une nouvelle sur le harcèlement scolaire, le sujet me tenant particulièrement à cœur. Comme Lucas, mon personnage de « A cœur perdu », j’ai vécu des moments plus que désagréables durant mes années collège… et je sais que c’est le cas pour beaucoup de personnes. Beaucoup trop.

Mes années collèges ont été « sauvées » grâce à deux amies qui m’ont permis de ne pas m’enfoncer dans un cercle de noirceur. Elles s’appelaient Emilie et Aurélie, et leur amitié fait partie de mes plus beaux souvenirs d’enfance. Je sais que mon adolescence aurait pu être mille fois pire, car certains n’ont pas cette chance, malheureusement.

En plus des moqueries incessantes, des railleries, des coups bas et des méchancetés, j’ai eu le droit à un surnom odieux durant 4 ans. Aujourd’hui encore, je ne peux même pas supporter d’y penser. Même après tant d’années, je me demande parfois « pourquoi moi ? », j’essaye de comprendre. Mais la stupidité n’a pas de logique. Il fallait quelqu’un. Et ce quelqu’un fut moi.

A cause de ça, je me suis enfoncée dans une timidité extrême, dont je suis sortie au fil des années, après le collège. J’avais peur des autres, aucune confiance en moi, et, même si mes amies et ma mère étaient là, je me sentais seule face à ce cauchemar. J’avais pourtant parlé de mon problème à mes professeurs, à ma CPE, mais à l’époque… c’était un sujet qu’on évitait. « Ça allait passer ». Heureusement, ma mère a été une épaule secourable quand je rentrais à la maison en larmes parce que toute ma classe s’était moquée de moi durant les sept heures de cours.

Il est difficile d’évoquer cette période, même après dix-sept ans. Pourtant, aujourd’hui, j’ai oublié ma timidité, je suis sûre de moi, je suis épanouie personnellement et professionnellement. Mais il a fallu du temps pour tourner la page, pour repousser ces méchancetés quotidiennes.


Parce que personne ne devrait avoir honte d’en discuter, personne ne devrait garder ce fardeau sur ses épaules, j’ai écrit cette nouvelle. Si vous vivez une telle situation, n’hésitez pas à en parler, que ce soit auprès de vos proches, d’associations ou de vos professeurs, il y aura toujours une oreille pour vous guider, même si vous n’y croyez plus…

Vous trouverez A coeur perdu ici : https://www.amazon.fr/dp/B06XG58NXG




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